Médecine hyperbare
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Au CHU de Toulouse, nous disposons d’un centre de médecine hyperbare composé d’une équipe pluridisciplinaire spécialisée dans l’oxygénothérapie hyperbare (
Dans notre centre de médecine hyperbare, nous recevons les patient·es en consultation :
- soit en séance unique,
- soir pour la journée dans le cadre d’une hospitalisation de jour.
Retrouvez ci-dessous en vidéo la présentation du centre de médecine hyperbare réalisée par les membres de l’équipe soignante, avec le soutien du CHU et de l’association de patient·es Amhyperbare (Facebook et Linkedin).
J’ai demandé à ma spécialiste, qui m’a répondu :
– Ne vous inquiétez pas, vous allez respirer de l’oxygène dans un caisson. Ça pourrait vous soigner. Ils vont tout vous expliquer.
J’ai dû exécuter un signe de tête hésitant. J’ai trouvé ça stressant, j’ai flippé… J’en ai parlé à mon infirmière qui m’a dit :
– Ah bon, pour ce que vous avez ?
J’en ai parlé à ma femme :
– Tu sais ce que c’est, un caisson ?
Alors, j’ai cherché sur Internet. J’ai vu des trucs sur les caissons de décompression, la pression atmosphérique, l’oxygénation des tissus… Il était question de séances de 2h, 4h, 10h, voire plus. Je me suis dit : Bon, j’espère que ça ne va pas être trop long…
Ce mardi-là, j’ai cogité. J’ai flippé. Ma femme s’est levée, m’a regardé et m’a dit :
– Allez, viens, on va se coucher.
Elle a éteint la télé, et je l’ai suivie. Mais impossible de dormir. J’étais nerveux.
Le jour du rendez-vous
Comme à chaque fois que je me prépare pour un rendez-vous, je ne savais pas quoi mettre. J’ai testé plusieurs tenues. Tenue 1 ? Non… Tenue 2 ? Bof… Finalement, je suis revenu à la tenue 1 et je suis parti.
Une fois à l’hôpital, j’ai voulu ouvrir la porte, mais elle était fermée. J’ai sonné. Une voix m’a répondu, et on m’a laissé entrer.
Une infirmière en jaune m’a accueilli :
– Bonjour !
Elle m’a regardé. Je l’ai regardée. Elle m’a souri. Je lui ai souri.
J’ai eu une envie soudaine de faire demi-tour. Elle a dû le voir sur mon visage, car elle m’a dit :
– Rassurez-vous, on va tout vous expliquer.
Je suis allé m’asseoir. Une femme s’est approchée et m’a proposé un entretien. Elle m’a expliqué qu’elle était bénévole et ancienne patiente, tout comme moi. Ça m’a rassuré.
Elle m’a présenté le traitement avec des mots simples :
– Ce sont des séances en groupe. Très vite, vous verrez, on prend l’habitude…
Elle a écouté mon histoire, mes inquiétudes. Ça m’a fait du bien. Ensuite, on a fait le tour du service, et j’ai rencontré le médecin. Elle a pris le temps de m’expliquer les bénéfices de l’oxygénothérapie hyperbare :
– Cela aide à la cicatrisation des tissus. Ce traitement est recommandé par les autorités de santé et divers spécialistes.
Après un examen, elle m’a confirmé que je pouvais suivre ce traitement.
– Vous êtes rassuré ?
Oui… et c’était vrai.
La première séance
Le lendemain matin, j’y suis retourné pour ma première séance. Après avoir enfilé ma tenue, j’ai attendu en salle de repos. L’ambiance était détendue, les gens se connaissaient déjà. On m’a même proposé un café. Plutôt sympa.
Puis, on est tous partis vers le caisson. L’infirmier m’a expliqué le déroulement de la séance :
– Pendant la compression, vous ferez la manœuvre de Valsalva pour équilibrer la pression. Ensuite, vous mettrez votre masque. Vous pouvez dormir, regarder la télé… Et ne vous inquiétez pas, on surveille en permanence.
J’ai surtout retenu : On surveille en permanence. Ça m’a rassuré.
Tout le monde avait l’air détendu. Une dame m’a demandé :
– Ça va ?
J’ai répondu oui… mais j’avais un peu chaud.
La séance a commencé. Au bout de dix minutes, une voix a annoncé :
– Vous êtes arrivé au palier, vous pouvez mettre le masque.
J’étais parti pour une heure quarante de séance… et je n’avais rien prévu pour m’occuper. Finalement, j’ai fini par somnoler. D’un coup, j’ai sursauté. Je me suis réveillé… J’étais encore dans le caisson.
Quand je suis sorti, je me suis senti tranquille. Finalement, je n’avais pas vu le temps passer.
En repartant, j’ai croisé une autre personne qui était aussi ébahie que moi. Son visage me disait quelque chose, mais je n’ai pas cherché plus loin.
Bref… j’ai fait du caisson.
Chiffres clés
- 12 591 séances annuelles
- 1 caisson hyperbare composé de 2 chambres avec 22 places assises ou couchées
- 3 box de soins
- 1 espace d’accueil dédié pour les patient·es
Activités du centre de médecine hyperbare
Nous prenons en charge les patient·es selon les recommandations pour des :
- indications en urgence :
- intoxication au monoxyde de carbone,
- accidents de plongée,
- embolies gazeuses.
- indications chroniques :
- retards de cicatrisations (artériopathie et diabète),
- lésions tissulaires post-radiothérapie,
- indications traumatologiques,
- autres indications après avis spécialisée.
Équipe médicale
Dr David Adrian Médecin anesthésiste-réanimateur Dr Hourcastagnou Édith Médecin anesthésiste-réanimatrice Dr Riu-Poulenc Béatrice Médecin anesthésiste-réanimatrice