Fatigue visuelle, vision trouble, diplopie passagère sont fréquentes et ne sont jamais pris en compte.

• Les troubles oculomoteurs sont fréquents et multiples chez les patients atteints d’AMS. Ils peuvent contribuer aux symptômes tels que la fatigue visuelle et la vision trouble. Une adaptation des lunettes ne permet malheureusement pas de palier à ces troubles, mais une consultation chez un ophtalmologiste permettra de préciser si des séances d’orthoptie (rééducation des yeux) sont nécessaires.

Des visions colorées sont également signalées. Exemple : caractères d’imprimerie noirs devenant rouge après une lecture plus ou moins longue. Points lumineux dans l’obscurité interdisant au malade d’assister à un spectacle. « La seule hypotension ne nous semble pas forcément une explication suffisante. »

• Une hypotension orthostatique est à considérer devant tout trouble visuel chez les patients atteints d’AMS, mais nous sommes conscients qu’il existe d’autres raisons qui restent à préciser dans des projets de recherche à venir.
  Au-delà, il a été démontré dans la maladie de Parkinson une diminution de la discrimination des couleurs et du contraste. Ces troubles sont en partie expliqués par le manque de dopamine au niveau de la rétine. Même s’il n’existe pas d’étude détaillée de ces troubles chez les patients atteints d’AMS, on peut imaginer des mécanismes similaires.

Il existe aussi un important problème de sécheresse oculaire douloureuse, s’accompagnant parfois d’érosion de la cornée. Les traitements ponctuels par collyre n’apportent que peu de soulagement. Le traitement par laser peut-il être recommandé ?

• Le clignement palpébral a pour but de bien répartir le liquide lacrymal sur la cornée et la sclère. Compte tenu de sa diminution chez les patients atteints d’AMS, il existe un risque de sécheresse, voire de conjonctivite accompagnée de douleurs oculaires. Devant toute sécheresse oculaire, il est important d’exclure l’effet secondaire d’un traitement en cours.
  Il n’existe actuellement pas de solution thérapeutique au-delà des collyres et des gels ophtalmiques.
  Le traitement par laser est réservé à certaines pathologies ophtalmologiques du segment antérieur ou postérieur de l’intérieur de l’œil. Il n’existe pas d’indication spécifique dans l’AMS.