« Déclin de la médecine humaniste », un livre à lire !
Publié le 20/10/2015 à 14h59 (mis à jour le 20/10/2015 à 15h01)
ATTENTION, cet article est une archive qui n'est plus visible sur le site Internet du CHU de Toulouse depuis le 30/10/2015.
Sur les recommandations du Dr Michel Rongières, chirurgien dans le département de chirurgie orthopédique et traumatologique du CHU de Toulouse, qui a participé à la relecture du manuscrit de l’ouvrage intitulé « Déclin de la médecine humaniste » (éditions Mardaga), le CHU de Toulouse vous recommande la lecture de cet ouvrage, écrit par le Professeur Jacques Corraze, professeur de psychologie, psychiatre et professeur de philosophie.
Un essai philosophique sur la médecin humaniste
Aux États-Unis, un mouvement basé sur l’exigence d’une médecine humaniste est reconnu scientifiquement depuis une trentaine d’années. Son but : donner à l’acte médical un sens humain. Ses fondements reposent sur un ensemble de connaissances en psychologie des émotions, psychosociologie, théorie de la communication verbale et non verbale et mécanismes d influence. Outre-Atlantique, la médecine humaniste est aujourd’hui une matière à part entière qui s’insère dans de nombreux programmes de formation. Qu’en est-il chez nous ?
Dans cet essai philosophique, l’auteur évoque le paradoxe de la médecine moderne en France : son haut niveau de rigueur dans les sciences biologiques couplé à son désintérêt pour les sciences humaines. Suite aux progrès considérables réalisés en sciences médicales, la fragmentation scientifique d’un état pathologique est de plus en plus poussée. Cela incite le médecin à se focaliser sur l’unique objectivation de la maladie : « C’est un cancer de la prostate », « C’est un astrocytome grade 3 »... Or, il y a bien lieu de résister à cette focalisation car, in fine, c’est à un être humain que le médecin reste confronté : un patient qui souffre, a peur, se pose des questions, se trompe dans ce qu’il peut espérer et dont l’état psychologique va influer sur le devenir de sa maladie.
L’auteur défend le modèle biopsychosocial de la médecine : outre ses compétences scientifiques, un médecin se doit de connaître les réactions potentielles de son patient pour lui communiquer le diagnostic et le persuader des thérapeutiques à suivre.
Ce livre donne à réfléchir à une relation dans laquelle le malade est reconnu comme être humain souffrant et où le médecin joue son rôle d’acteur responsable et de soutien empathique.
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